Divine surprise ou même pas ?
Début avril 2019, le président
réélu Macky Sall devrait former un nouveau gouvernement. La logique politique
voudrait qu’il tire les enseignements de la dernière compétition présidentielle
du 24 février 2019. Ce qui implique la confirmation d’orientations existantes
dont la pertinence s’est vérifiée et l’adoption de nouvelles orientations
apparues nécessaires à la lumière des élections. Le président devrait, par
conséquent, choisir des hommes et des femmes appelés à mettre en œuvre, avec
succès, les politiques qu’il aura déterminées. Ce faisant, il devrait plus se
soucier d’envoyer à la communauté nationale des signaux lui faisant comprendre
qu’il a décrypté ses attentes, ses angoisses, voire même ses peurs.
Parmi les attentes, il y a bien sûr l’espoir d’une amélioration des conditions matérielles d’existence. Que cela soit en matière d’éducation, de santé, d’emploi… Pour atteindre les objectifs dans ces différents domaines, il faudra aux membres de la prochaine équipe, de hautes capacités d’écoute et une grande crédibilité aux yeux des gouvernés, notamment. Par rapport aux angoisses qui commencent à se faire sentir, il y a surtout la crainte d’une dépréciation de notre vivre ensemble. Comme remèdes à administrer, il faudra impérativement de l’apaisement, du dialogue et de l’inclusion.
En définitive, la prochaine équipe devrait être une
équipe du Sénégal, c’est-à-dire une équipe représentative de toutes les
composantes du pays. D’où le rêve qu’elle ne soit ni une équipe de distribution
de sucettes, ni une équipe monocolore de partage de strapontins ministériels
entre alliés politiques, mais une équipe de large rassemblement des forces
vives de la nation.
S’il en est ainsi, ce serait une bonne nouvelle politique pour le pays, au
lendemain du 4 avril 2019 qui va coïncider avec le 59ème anniversaire de notre
accession à la souveraineté internationale.
Me Amadou Aly KANE
Coordonnateur du Think Tank
Africa – Intelligence Politique